Genou
Interventions
La ménisectomie
En quoi consiste la ménisectomie ?
À enlever la partie abîmée du ménisque mais en conservant le maximum du ménisque pour protéger le cartilage.
Quelles cicatrices ?
Deux cicatrices d’un centimètre environ de chaque côté du tendon rotulien par lesquelles pénétreront l’optique et les instruments nécessaires pour «rogner» le ménisque.
Quelle est la durée de l’intervention ?
L’intervention dure en moyenne 15 à 20 minutes.
Combien d’interventions par an ?
Le Docteur François Bocquet réalise cette intervention environ 150 fois par an.
Quel est le type d’anesthésie choisie ?
L’anesthésie péridurale ou l’anesthésie générale sont possibles. Le plus souvent, l’anesthésie générale est préférée.
L’intervention est-elle douloureuse ?
Une infiltration des cicatrices avec un anesthésiant local en fin d’intervention masque toute douleur durant les 12 premières heures. Ensuite, les douleurs sont facilement soulagées avec du paracétamol.
Quelle est la durée de l’hospitalisation ?
L’intervention est réalisée en ambulatoire : entrée entre 7 et 10 heures avec une sortie dans l’après-midi ou la soirée, en fonction de l’heure de l’intervention. La durée peut être prolongée d’une nuit en cas de malaise, de fatigue anormale…
Quelles complications à craindre ?
Il s’agit d’une intervention remarquable avec un soulagement rapide des douleurs initiales. Un protocole post-opératoire bien précis permet de récupérer rapidement en évitant certaines complications le plus souvent bénignes qui sont détaillées sur le site.
Une rééducation est-elle nécessaire ?
Quelques exercices d’étirement seront conseillés et présentés par le kinésithérapeute qui vous aidera avant la sortie. Le plus souvent, aucune rééducation ne sera nécessaire.
Quelle sera la durée d’arrêt de travail ?
Une durée minimale de 8 jours est à envisager. Cependant, cette durée est à prolonger en fonction de la pénibilité de l’activité.
Quel sera le coût de l’intervention ?
Le dépassement d’honoraires obéit aux règles habituelles décrites dans le site, avec cependant parfois, un maximum de dépassement non couvert par la mutuelle de 80€.
La ménisectomie en détails
Les conséquences
La disparition d’une partie du ménisque n’est pas sans conséquences :
La perte d’une partie de la surface du ménisque concentre le poids du corps sur le reste de la surface d’appui avec une augmentation des contraintes et un risque d’usure du cartilage.
Cependant, sauf en cas de déformation des membres, en cas de surcharge de poids ou d’arthrose préexistante, cette modification peut rester parfaitement tolérée- La persistance d’une partie du ménisque laisse la possibilité de lésions dans ce ménisque restant pouvant imposer une nouvelle intervention
- En cas de lésion associée du ligament, la disparition d’un ménisque peut avoir des conséquences importantes notamment sur le développement d’arthrose ou d’instabilité
Anesthésie et incision
L’intervention se déroule sous analgésie soit sous forme d’une anesthésie générale, soit sous forme d’une anesthésie loco-régionale. Ce choix sera décidé avec l’anesthésiste que vous verrez en consultation.
Déroulement de l’intervention
L’intervention se déroule par deux incisions d’un à deux centimètres de part et d’autre du tendon rotulien :
- Par l’un des orifices, un tube contenant une fibre optique est introduit. Il permet la visualisation des structures dans l’articulation.
- Par l’autre orifice, les instruments nécessaires à l’intervention seront introduits.
- Il est parfois nécessaire de réaliser un troisième orifice.
Durant l’intervention, l’articulation sera irriguée en permanence par un liquide sous pression pour faciliter l’exploration et laver le genou.
Seront ainsi explorés l’état des cartilages, des ménisques, des ligaments visibles dans l’articulation et de la synoviale qui nourrit le cartilage. Une fois l’exploration réalisée et le diagnostic confirmé, les gestes nécessaires permettront :
- D’enlever une frange du ménisque fissuré, en laissant en place le ménisque qui apparaît sain
- De supprimer les corps étrangers, de réaliser des biopsies ou de régulariser un cartilage.
Des photos ou un film peuvent être réalisés.
Les suites opératoires
Les premiers jours
Durant les trois premiers jours, il est nécessaire de respecter un repos important. Vous devez éviter de rester trop longtemps debout : asseyez-vous le plus souvent possible, le pied surélevé, la jambe tendue avec de la glace sur le genou (un simple sac plastique rempli de cubes de glace), 15 minutes 4 à 5 fois par jour. Les déplacements doivent être limités au strict minimum.
Les sorties sont à éviter durant cette première semaine. Mais, par contre, vous avez le droit à l’appui partiel du côté opéré : cet appui doit être aidé de béquilles, en évitant de boiter ou de sauter sur un pied. Il n’est pas encore souhaitable d’effectuer de la rééducation.
Appelez votre médecin dès le retour à domicile pour un contrôle de genou et prévoir la surveillance du genou et l’ablation des fils de suture vers le 8ème jour. Le traitement anti-coagulant par injection sous cutanée, débuté lors de votre hospitalisation doit être prolongé jusqu’à ce que vous repreniez une marche normale.
À partir du quatrième jour, vous devez progressivement reprendre un rythme de vie normal.
Évitez les reprises trop brutales, les marches prolongées, le piétinement, les montées et descentes des escaliers trop fréquentes.
Si un épanchement apparaissait dans le genou, reprenez pendant quelques jours le rythme des premiers jours : votre cartilage est surchargé et réagit, mettez en place des pansements imbibés d’alcool modifié à 70° jusqu’à disparition de cet épanchement.
Si au bout de 48 heures l’épanchement persiste, appelez votre médecin. Le traitement anti-coagulant ne supprime pas tout risque de phlébite : en cas de douleur ou de crampe du mollet, appelez votre médecin. Une infection peut toujours se produire malgré les précautions prises.
En cas de fièvre associée à une douleur et une augmentation de volume du genou, il faut y penser.
Ne surtout pas prendre de traitement antibiotique de couverture mais prendre contact soit avec votre médecin, soit avec la clinique.
La rééducation peut être parfois nécessaire (rarement). En aucune façon, elle ne doit être douloureuse. Le travail contre des poids est interdit. Il faut surtout réapprendre à marcher et à lutter contre les contractures qui pourraient persister après l’intervention. Parlez-en à votre médecin si vous sentez qu’au 15ème jour vous boitez encore.
La reprise du travail et du sport
La reprise du travail est variable en fonction de l’âge, des lésions constatées, du type d’activité professionnelle exercée, de la durée de la gêne avant l’intervention…
Vous pouvez retenir qu’une gêne peut persister 2 semaines à 20 ans, 3 à 30, et ainsi de suite. Comptez une semaine par décennie.
Le reprise du sport sera progressive : elle débutera avec les activités en décharge telles que la natation et lé vélo. Elle doit vous permettre dès le 15ème jour de vous aider à récupérer les automatismes de la marche.
Les activités en charge telles que la course à pied pourront être débutées à partir de la 5ème semaine. Enfin la reprise des activités en pivot et en charge telles que le foot, handball, basket sera possible après acquisition des stades précédents et après une reprise des entraînements.
Un contrôle systématique du genou est prévu en consultation à la fin du premier mois. Vous devez avoir votre rendez-vous en sortant de la clinique avec votre courrier et le compte rendu opératoire. Sinon n’hésitez pas à téléphoner pour obtenir ce rendez-vous.
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