Pied

 

 Pathologies du pied 

Hallux valgus

L’hallux valgus est une déformation progressive du gros orteil qui engendre des douleurs et des difficultés à se chausser. Apparaissent un «oignon», un pied élargi et des chevauchements d’orteil.

Origine

 

 

Principalement héréditaire, plus fréquente chez la femme et favorisée par les chaussures étroites.

Prévention

 

 

Toujours porter des chaussures larges et confortables avec des semelles amortissantes, en crêpe, mousse ou caoutchouc.

Les orthèses, prothèses et strapping divers ne corrigent pas l’hallux valgus. Ces contentions externes peuvent apporter un soulagement partiel.

Quand et comment opérer ?

 

Envisager l’opération si le pied fait mal régulièrement et si vos activités sont limitées. La douleur est l’indication principale de la chirurgie.

Lorsque la plante du pied fait mal et les petits orteils se déforment, il faut prendre un avis chirurgical.

 

Opération

 

Plusieurs techniques sont proposées selon votre cas particulier. Toutes les techniques durables réalisent une correction osseuse appelée ostéotomie. Les os du gros orteil, le métatarsien et sa phalange, sont coupés et réalignés. Le gros orteil est redressé et le pied s’affine. L’os est maintenu en place par des petites vis posées pour la vie. La cicatrice peut être très petite avec les techniques «mini invasives».

Le Docteur Jean-Marc Leblanc réalise cette opération plus de 200 fois par an.

Chaque pied est différent et mérite une technique propre. Parlez-en au chirurgien.

 

La douleur post-opératoire

 

Le pied est endormi pendant l’opération et vous ne sentez rien au réveil. La douleur apparaît après 12 à 20 heures au «lever du bloc anesthésique». Il faut prendre systématiquement les antidouleurs prescrits pour que le lever de bloc soit doux.  Le repos et les pieds surélevés sont fortement conseillés les premiers 3 à 5 jours.

La douleur doit toujours être supportable avec les médications prescrites. 

Les complications possibles (Liste non exhaustive.)

 

  • Infections : une bactérie entre le pied peut donner des rougeurs, des gonflements, de la température, et des douleurs pulsatives rebelles.
    Prévention : pieds propres et antibiotiques que nous administrons pendant l’opération.

 

  • La phlébite : un caillot de sang se forme dans une veine et peut provoquer un gonflement de jambe voire même une embolie pulmonaire.

    Prévention : boire beaucoup, bouger les pieds, surélévation du pied, héparrine.

 

  • Fracture de fragilité :un excès de marche pendant les 3 premiers mois peut occasionner une fracture sur les os opérés ou sur un os voisin.
    Prévention : allez-y doucement et restez à l’écoute de vos pieds.

  • Algodystrophie : une réaction des nerfs périphériques «autonomes», que vous ne contrôlez pas. Cela provoque des douleurs, des gonflements et une raideur pendant de nombreux mois. Cette complication est souvent liée à une contrariété, une grande nervosité, des fortes douleurs…
    Prévention : toujours se faire opérer quand «votre ciel est bleu» et bien prendre vos anti-douleurs.

  • Lésions neurologiques : un nerf peut être lésé par le garrot ou l’intervention et laisser une séquelle sensitive ou motrice. C’est exceptionnel.

Une réintervention est toujours possible. Toujours consulter devant une douleur inhabituelle et rebelle.

 

La convalescence

 

    • 4 semaines avec la chaussure orthopédique suivies de 2 mois avec une chaussure de sport
    • le pied reste gonflé de 2 à 3 mois, cela dépend de l’âge, de la circulation veineuse et de l’ampleur de la chirurgie
    • arrêt de travail assis : 2 à 3 semaines
    • arrêt de travail debout : 2 à 3 mois
    • 6 semaines sans conduire
    • arrêt sportif de 3 mois