Main

 

Pathologies de la main

Doigt à ressaut

Définition

 

Il s’agit d’un épaississement du tendon et d’une inflammation de sa gaine synoviale. Il en résulte que le tendon «coince» dans sa gaine. Le diagnostic médical est une tendinite sténosante des fléchisseurs.

Définition Il s'agit d'un épaississement du tendon et d'une inflammation de sa gaine synoviale. Il en résulte que le tendon «coince» dans sa gaine. Le diagnostic médical est une tendinite sténosante des fléchisseurs.

Origine

 

  • Fréquemment liée à des gestes mécaniques répétitifs.
  • Parfois rhumatismale.
  • Un doigt à ressaut peut apparaître après la cure chirurgicale d’un syndrome du canal carpien sans toutefois en constituer une complication.
  • Congénitale, se révélant dans la petite enfance.

 

Symptômes

 

Dans sa forme débutante, les douleurs sont isolées dans la paume de la main et traduisent une tendinite du fléchisseur.

Plus tard, apparaît un blocage intermittent du tendon fléchisseur dans sa gaine : c’est le ressaut.

Lorsque le phénomène est ancien, il peut s’accompagner d’une raideur articulaire qui ne rétrocédera pas avec le seul traitement du doigt à ressaut mais pourrait justifier d’un traitement spécifique. Dans les formes anciennes, les tendons sont abîmés et peuvent nécessiter un geste de réparation (5% des cas).

 

Le traitement médical

 

Repos et anti-inflammatoires et dernièrement l’infiltration de corticoïdes dont l’efficacité est rapide mais parfois temporaire.

Les infiltrations peuvent être répétées mais non multipliées car la cortisone peut, à la longue, fragiliser le tendon et entraîner une rupture secondaire.

 

Le traitement chirurgical

 

Il peut être proposé en première ou seconde intention.

L’opération est le plus souvent réalisée sous anesthésie loco-régionale voire locale, en ambulatoire.

Par une petite incision, la gaine (poulie) du tendon est ouverte. Dans 5% des cas, un geste complémentaire est nécessaire.

Définition Il s'agit d'un épaississement du tendon et d'une inflammation de sa gaine synoviale. Il en résulte que le tendon «coince» dans sa gaine. Le diagnostic médical est une tendinite sténosante des fléchisseurs.

Après l’opération

 

Dès la levée de l’anesthésie, le blocage ou ressaut a disparu. Il est conseillé de mobiliser activement le doigt opéré. Cette mobilisation doit être progressive, entreprise le jour même de l’opération pour récupérer au plus tôt toute la flexion et surtout toute l’extension du doigt.

Si l’on hésite à retendre complètement le doigt, il y a un risque d’enraidissement secondaire rapide de l’articulation.

Une difficulté à étendre le doigt est possible et peut persister pendant plusieurs semaines. Elle est plus fréquente dans les formes anciennes lorsque le tendon s’est abîmé.

Si tel est le cas, il peut être nécessaire de porter, en post-opératoire, une orthèse, qui contribuera à redresser le doigt pour éviter l’ankylose articulaire. Parfois, une rééducation par kinésithérapeute vous sera conseillée.

 

Reprise des activités

 

  • Reprise immédiate du travail ménager léger : cuisine, repassage
  • Un travail de bureau est possible après quelques jours
  • La conduite automobile est rapide
  • Il faut 15 jours avant la reprise d’un travail professionnel lourd

 

Les complications possibles sont rares

 

  • Enraidissement du doigt : habituellement lié à une mauvaise mobilisation de la part du patient en post-opératoire immédiat. Rééducation et appareillage sont alors nécessaires.
    Dans un contexte rhumatismal, il peut y avoir une lenteur à la mobilisation d’un ou plusieurs doigts, une sensation d’empâtement articulaire. Ceci est lié au processus rhumatismal lui-même et ne sera en rien amélioré par le traitement ponctuel mécanique du phénomène à ressaut. La récupération peut sembler incomplète.
  • L’infection : comme dans tout acte chirurgical. Elle se maîtrise assez aisément lorsque le diagnostic est précoce : douleurs anormales, pulsatiles, gonflement et rougeur importante.
  • Algodystrophie : une main gonflée, douloureuse, avec transpiration puis raideur est préoccupante. L’évolution est traînante, sur plusieurs mois ou années.
    Des séquelles sont possibles (douleurs résiduelles, une certaine raideur des doigts et/ou du poignet, parfois même de l’épaule).

Une réintervention est parfois nécessaire. Toujours consulter devant une douleur inhabituelle et rebelle.